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Transe chamanique: ma rencontre avec Marie

Dernière mise à jour : 11 févr. 2021




"We are the women, we've come to drum. We are the channel between the earth and the sun, we hold the wisdom of the ancient ways. We will bring peace to these trouble days"



9 soeurcières. Chamanes. Guérisseuses.


La lumière est tamisée. La musique s'élève, belle.


Les chants commencent. Assise, je me laisse bercer, par les voix, par les sons, par les vibrations. Je regarde autour de moi, je suis différente. Je me sens différente. Je me lève, je bouge, je danse. Je sens mon corps. Je suis bien.


Il y a des bruits, des grognements. Les sorcières se réveillent.


La musique commence à bouger, le rythme s'accélère. Je commence à chanter.


La prêtresse me dit: "Ava, prend ton tambour !"


Je n'hésite pas une seconde. Je prends mon ami, mon bouclier, le transporteur, le porteur de transe, celui qui ouvre la porte des autres mondes. Et je commence à jouer.


Ouuuuuuuhhhhhhhhhffffff, une énergie de folie s'empare de moi. Pas de folie folle. De folie puissante. Je sens le serpent. L'énergie du serpent fusionne avec moi. La puissance du féminin est en moi.

Je suis au centre, je tambourine et je danse. La transe s'empare de moi, je ne contrôle plus rien. Je chante de toutes mes forces, un chant d'une puissance incroyable.


"Guide nous !"


Bam, bam, bam, boum, boum, hey hey hey hey ya !


Et elles répètent hey hey hey ya


Ho ho ho yo / ho ho ho yo


Call and response, elles sont tellement belles, mes soeurcières, mes soeurs de coeur, cette énergie qui circulent entre nous.


Nous sommes là. Femmes libres, femmes puissantes, femmes sauvages. Nous chantons, nous dansons, quelle magnificience !


La transe est tellement forte que je suis dans plusieurs mondes à la fois. Les infos tombent, j'entends les messages, je comprends dans mon coeur: Ava, guide-les. Prend ta place au centre du cercle.


Je me retrouve soudain enlacée par toutes mes soeurs. Je commence à pleurer. Une femme âgée vient à moi. Elle me parle de sa vie de hippie, de la mère qu'elle est. Je la regarde, j'entends à la fois ses paroles mais je comprends en même temps les messages qui me sont adressés par un esprit que je sais pas encore identifier. Je la vois elle et je vois ma mère. Quand elle me parle de sa vie, je comprends qu'on essaie de me dire que tous les souffrances de mes ancêtres ne sont pas miennes à porter. Que j'ai le droit de mettre ma limite. Que je suis aimée.


Je regarde cette magnifique femme dans les yeux. Un instant, je vois ma grand-mère à travers elle. Et puis soudain, je réalise. Je crie! Je suis interloquée car dans les yeux de cette femme, à l'intérieur, au delà, en derrière de ces yeux, l'être qui me parle n'est autre que Marie, la mère divine.


Je tombe. La gardienne me retient dans ses bras. Je suis transpercée par l'amour de Marie, et je vois Amma. "Amma est Marie et Marie est en toi". C'est absolument incroyable. Je t'ai rencontrée avec certitude et pour de vrai, je t'ai sentie, je sais que tu es là pour toujours avec moi. Je sais que tu existes. Je n'en ai aucun doute et personne ne pourra me faire changer d'avis. Je sais ce que j'ai vécu. J'ai rencontré Marie au travers de cette femme, et cela restera gravé à jamais dans ma mémoire.

La transe est phénoménale. Je ne suis par moments plus du tout dans mon corps. Je vois des images de vies passées. Je me retrouve au sol. J'ai mal au ventre. J'ai mal au sein gauche.


Je suis dans les bras de mes soeurs et dans ceux de Marie qui me dit: "laisse sortir ta souffrance, je t'aime". Et je HURLE, je hurle comme je n'ai jamais encore hurlé, tout le rejet, tous les manquements, toute cette souffrance. Et je suis aimée. Et je pleure, je pleure, je pleure.


J'ai mal au ventre, je vois l'image de ma soeur Sophie, j'ai mal au ventre, j'ai l'impression qu'il faut que j'accouche de quelque chose, je crie. Pas maintenant. Ca sera une autre fois. Je m'effondre au sol, entourée de mes soeurs.


Je me sens reliée à l'enfant en moi. Je n'ai pas besoin de porter. Je peux juste être. Insouciante. Une enfant. Libre. Sauvage. Celle que j'étais jusqu'à mes 7 ans, avant que mes parents divorcent et que tout se casse la gueule. Je suis aimée, telle que je suis. Imparfaite parce qu'humaine, incarnée dans ce corps de chair pour expérimenter la finitude, le deuil et la souffrance de la séparation d'avec l'Amour, Dieu, la Source.



Nous avons commencé à 10h. Je me dis "il doit être midi, midi et demi". Il est 17h!

Le temps semble s'être complètement rétréci pendant la transe.


Ce n'était pas la première fois que je rencontrais Marie. Je travaille avec elle depuis deux ans. Je la vois dans mes voyages chamaniques, quand je m'en vais dans les autres mondes. Seulement, cette fois là, c'était différent. Elle était là, dans ce monde-ci, sur la terre, dans le corps de cette femme, en face de moi.


Aujourd'hui, c'est jusque dans toutes les cellules de mon corps que je sais que Marie existe. Pas seulement dans mes corps subtiles. La mémoire de Marie, et surtout, de son Amour infini, est imprimée en moi. Dans mon corps physique.


Je sais pourquoi elle est venue. Elle m'a inondé d'un tel amour que j'ai pu accueillir et donc laisser se transformer et guérir une immense blessure. La blessure primordiale, celle du droit à l'existence, celle du droit à l'amour, inconditionnel. C'est ce que nous offre Marie avec son énergie divine maternelle.

Elle m'accompagne depuis si longtemps, je l'ai compris maintenant. Dans tant de soins on m'a parlé de Marie, de Gabriel. Amma est guidée par elle, le film Marie madeleine, qui m'avait tant bouleversée.


Encore il y a quelques semaines, lors d'une formation en constellation familiale, elle est venue à travers moi, et j'ai pu offrir cet amour à la femme en face de moi qui ne pouvait se pardonner une erreur.

Elle a marché vers moi, les larmes ruisselant sur son visage. Je l'ai prise dans mes bras, comme une mère, et c'était bon. Tout était pardonné.

Marie est reine du pardon et de l'amour de tout. De l'amour de la souffrance, des blessures et de la noirceur. Elle aime tellement tout de nous, qu'elle nous guérît.


Je me sens bénie d'avoir fait cette rencontre et de pouvoir laisser Marie, à travers moi, oeuvrer pour les personnes que je soigne.


Je ne suis qu'un canal, un os creux, un être à la fois banal et exceptionnel, comme chacun et chacune de nous. J'accueille juste la beauté et la lumière qui me sont offertes et je dis merci.


Amen.



Avec tout mon amour,


Ava en Vie




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